Charmandeleur, des Guenilles fières de leurs traditions!

le 20 février 2019 , par Fabien JOURNET , 826 vues

La chandeleur, c'est une fête tra-di-tio-nnelle. Et les traditions c'est important. Bon, le problème des traditions c'est quand les doyens s'en mèlent...

Nous étions donc ce beau weekend de mauvais temps où on faisait pas les fiers. Les nombreuses idées d'itinéraires conduisent nos 2 seuls groupes de guenilles à sortir: au col de porte. On optimise le covoit et on se retrouve à 9 plutôt qu'à 11. Arrivé au parking là haut, tiens, Salut Vincent! Un autre groupes de 9 et du CAFGO: des skieurs randos. Comme quoi on débordait de bonnes idées ce weekend! Il faut dire la Chartreuse était bien plus safe que les autres massifs, juste en risque 4...

Bref, on fait qu'un groupe de Guenilles, 5 encadrants pour 9, il en restera bien un devant et un derrière quand le groupe se sera coupé en 2.

Adèle, Cécile, Eugénie, Bruno, Didier, Fabien, Lolo, Maël, Mounir. Pour une fois, ça va nous faire 3 skieurs, 6 raquettes/snow et pas de splits. Didier ???? qu'est-ce que tu fous en skis ????
C'est LE jour pour prendre sa board, même son swallow (pas con Mounir), et Didier, y teste le ski!

Bon ben du coup, 5 surf/raquettes et 4 skieurs, enfin, 3 skieurs et Didier...

Ah au fait, cette année je teste la course de fond, un p'tit guenillage par sortie, pas bien méchant, mais créatif et avec de la régularité. Samedi c'était: "vu la météo je prends que du thé, pas besoin d'eau", sauf que le thermos est resté sur la table! (Comme l'opinel pour le saucisson d'ailleurs, mais on s'en fout.) Bon, comme ça c'est un peu facile et qu'il ne faut pas faire les choses à moitié: "Au fait, ma fille a eu une gastro il y a une semaine, et je suis un peu barbouillé ce matin. Tiens d'ailleurs, ma dernière gastro, c'etait aussi une semaine après une de mes filles, lors de ma dernière sortie avec Lolo, l'an dernier"... (à posteriori: pas de soucis cette fois-ci!)

On part donc sur la route, direction le Charmant Som, parce qu'on a Mounir qui veut faire du déniv! En à peine 100m à plat c'est magique, il y a bien une trace étroite sur la route, et au moins 40 de fraiche fort appétissante, et on est déjà seul au monde, ça va être trop b... bip bip bip bip...

- "TOUS A DROITE"

J'ai un scoop, Adèle monte quand même moins vite qu'une dameuse, Lolo monte moins vite qu'une dameuse, Tout le monde monte moins vite qu'une dameuse, (même une fois qu'elle est passée).

Tout le monde à survécu?
- Didier?
...
- DIIIDIER?
...
- Ah, le voilà,
- Problème de stop-ski!
- Stop-ski? Sur des skis de rando? Tu cherches vraiment la m...e aujourd'hui!

Les raquettes rattrapent les skieurs sur la route devenue plus simple à suivre, et Lolo fait tout seul le groupe de devant. TOUS A GAUCHE! C'est quand même vachement rapide une dameuse pour faire l'aller retour au bout de la route ... Les autres comprennent petit à petit que plutôt que de pas réussir à suivre Lolo, on peut aussi discuter. Du coup, on voit pas le temps passer jusqu'à l'oratoire.

l'oratoire

En plus il fait beau.
Ensuite, on voit pas le temps se couvrir jusqu'au Charmant Som.

Une belle brochette!

trop Charmant!

Et là, "Pas con Jean-Pierre", en l'occurence Lolo et moi; en voyant les traces d'escalier au retour des groupes prédécesseurs qui nous ont donc prédécessés, on s'arrête à l'antécime. Les autres vont jusqu'à la croix. D'ailleurs Bruno n'a pas le choix, c'est son premier Charmant Som!

On rigole donc devant les schusses qui se finissent par un "déchaussé brassé" pour les surfeurs et un "escalier ramé" pour les skieurs.

"C'est Didier le serre-file? Mais pourquoi on le voit pas? Ah si, il finit par descendre, nannnnn, il a réussit à tomber alors qu'il y a même pas de virage!"
D'ailleurs, le verdict tombe, (si je puis dire, du coup avant le premier virage), de la bouche même de l'intéressé: "c'est vraiment de la m...e le ski!" ça a l'air de concerner la pratique comme son matos en particulier.

ça va être le moment de se gaver, sauf qu'un petit voile nuageux nous cache le relief sur les zones encore immaculées: on peut pas lacher les chevaux... mais c'est quand même dément de voler comme ça!

On rechausse pour remonter sur la crête et aller voir coté col de la charmette. Revenu sur la crête: "tiens il est où Mounir? On l'a prévenu que finalement on remontait sur la crête?" Tout le monde continue plus ou moins vers le sommet de la crête coté Charmette. Je vais voir sur le bord coté combe sous le Charmant Som, et je vois un point tout au fond de la combe en train de déchausser.

"oh le con"

et puis en essayant de me rapprocher pour être visisble d'en bas, je vois Mounir à 100m de moi qui finit de remonter de l'oratoire. 

"ah ben non en fait"

On chausse donc en contrebas du groupe, histoire de rester à deux. Mounir descend sur l'épaule où on est, je tente la traversée. Mauvaise idée ... connerie de jour blanc et de doline! Je pars droit dans la combe, enfin j'essaie. Mon surf sous 60cm de neige n'avance pas! ... je déchausse, je brasse, c'est bô les guenilles.

On se rejoint tous à l'entrée de la forêt. On descend donc coté Charmette.
2 petits virages.
"C'est pas par là !"
Mounir c'est arrété avant la barre rocheuse au milieu des arbres.
On fait le tour sans encombre et on l'attend. Ensuite on a beau avoir une trace de montée pour savoir à peu prêt où aller, on galère bien à jongler avec le fond du vallon, les replats pleins de peufs, les remontées brassées, voir les remontée en raquettes. "On n'est pas censé descendre?" "Sinon, si c'est trop galère, on peut aussi remonter à l'oratoire!"
Le bon sens finit par faire son chemin, et en à peine 30 minutes à galérer, on récupère presque tout le monde en mode montée prêt à revenir sur nos pas.

Tous? non! un petit village-people (ah non pardon il n'avait pas son bonnet rose ce jour-là) résiste encore et toujours à l'envahisseur, enfin à Lolo qui du coup commence à blatter sur l'âge. Il paraîtrait que M minitel s'appellerait comme ça parce qu'il serait un an plus vieux que Lolo, (et qu'il aurait des fix en plaques, quand il a son snowboard...)

La remontée continue par "la traversée intégrale des crêtes du Mont-Fromage à contre sens", pour pas redescendre trop vite sur la route; où l'on croise beaucoup de gens avec ou sans skis ou raquettes, avec ou sans sac à dos aussi. C'est quoi le risque nivo du jour déjà?
Mais rassurez-vous, nos skieuses ont profité de la traversée pour tester la solidité du manteau neigeux sur la crête, à l'aide d'une gracieuse technique de "et hop je suis cachée, ... ah non tiens, ... tu m'aides à me relever?"
Bref, ça craignait rien...

La descente finale parachève la formation de bucheron de chaque membre du groupe. De retour sur la route, la question du jour restera: "quand même les sangliers, comment ils font sans casque? !"

Reste plus qu'à participer au grand débat national: "Pour le bar, on va juste-là ou au Sappey?"
Et bien sachez que nous sommes arrivés à un concensus: "Ok là l'ambiance est pas top, mais avec les bières, y a des crêpes et des frites!" Comme quoi on peut discuter politique avec Lolo...

Fabien.

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