sous le soleil d'abalakovs

le 1 septembre 2018 , par Georges TOUSSAINT , 1806 vues

Départ du camping du Parc de l’Isertan, en ayant pris soin de laisser une voiture relais au départ des remontées mécaniques de Pralo (200 m de dénivelé négatif gagnés, tout de même).

Nous effectuerons une montée ascensionnelle jusqu’au refuge de la Valette (2h15 sur les 3 h30 prévus initialement). Elle sera agrémentée par la rencontre de bouquetins à prédominance masculine. A priori pour un apprentissage en technique alpine aux jeunots (8c, 9a+ d’après les connaisseurs). Les femelles avec les nouveaux nés ne devaient pas être loin. Nos objectifs de perfectionnement d’approche glacière de l’après-midi, ne nous permettrons pas de nous consacrer à leur recherche discrète pour quelques photos anthologiques.

 

Nous voici donc au refuge pittoresque de la Valette constitué de 3 bâtiments typiques de la région en bois. Une 1ere approche un peu froide avec la gardienne, après la proposition financière de notre encadrant (le refuge n’est pas agréé CAF). La gardienne ne savait pas non plus pour sa part qu’elle avait à faire à Vladimir P. Mais bon les relations se sont vites déglacées lorsqu’il s’est agi de finir le rab du diner et de sacrifier l’un des nôtres à la vaisselle (lol).

 

Le reste de la journée sera orientée autour des exercices en rocher et arrêt d’urgence sur lande de neige piccolo, certainement jamais exploitée jusqu’à ce jour dans ce format.

 

La soirée se déroulera on ne plus normalement, avec un repas préparé et servi avec soin et bienveillance. Un peu plus tard loin du regard désabusé des enfants, dégustation des allégresses liquoreuses de chacun, et conte de de belles histoires guenillantes. Celle dont le public raffole.

Lever ninja à 3h30 du matin. L’ensemble de la chambrée de 40 personnes est composée essentiellement de randonneurs programmés sur la grasse mat’. D’où le caractère Ninja de la préparation avant le départ.

 

Départ de nuit dans une face rocheuse qui nous apparaissait tellement hostile la veille au soir. Finalement pas si ardue in situ, hormis un ou 2 pas délicats. Le chemin a certainement fait les frais des coulées de reptation du manteau neigeux lors du printemps, et il a fallu placer notre référent sioux pour pister. Nous avons suivi du regard un éclaireur exogène à la cordée, se fourvoyer dans les pierriers. Heureusement pour lui le CAF Go était là pour le remettre dans le droit chemin.

 

Arrivée sur l’arête faitière (roche et neige), nous ne distinguons par le glacier des Sonnailles situé à moins d’une dizaine de mètres de nous, plongée dans un épais manteau nuageux. Le réseau nous permet de consulter le bulletin de Météo France. Deux appels auront été nécessaire pour mettre tout le monde d’accord. Le bulletin nous promet un éclaircissement, la chose étant vérifiée 15 min plus tard. Fantastique !! Nous découvrons le paysage qui va agrémenter nos pats durant plusieurs heures. Les crevasses sont à peines visibles. Nous arpenterons les étendues glaciaires avec méfiance et pragmatisme (un ou deux raccourcissements de jambes tout de même dans les ruptures de pentes).

 

Comme indiqué sur notre trace GPX illustrée plus haut, nous emprunterons le Dôme des Sonnailles, puis après quelques exo d’assurage en glace sur le glacier du Pelve (broche, abalakovs), nous nous attaquerons à l’ascension de la Pointe Ouest du Mont Pelve pour gagner le plateau glaciaire de la Roche Ferran par le col du Dard (3 km sous un soleil tonitruant).

 

Pas de grosse anecdote guenillante sur ce parcours, mais une très belle complicité de chacun dans les cordées qui se confirme un peu plus à chaque weekend. Débriefing au bar du lac de Bozel.

 

A vous Grenoble,

 

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