Week-end de fin de saison 2018

le 1 juillet 2018 , par Anthony PIVETEAU , 2488 vues

Le 2 et 3 juin se déroulait le week-end de fin de saison des Guenilles. A ne pas confondre avec le Week-End d’Intégration, les soirées au club et les sorties du week-end.

Le WEI a pour objectif de faire se rencontrer nouvelles et anciennes guenilles autour de sorties surf et ski ponctuées de bringues. Cela revient à tripler la population et le volume sonore d’un hameau de montagne durant un week-end de janvier.

Les soirées au club réunissent également un grand nombre de guenilles autour du bar mais on n’y fait point de surf ou ski. Elles permettent de bien s’hydrater pour les sorties week-end.

Durant les sorties week-end enfin, les guenilles partent en montagne par petits groupes et tentent d’y faire briller leur talent. Certains effectuent par exemple des lancés de matériel du haut des couloirs pour donner un vrai sens à la descente, ou bien choisissent une course sans neige afin d’éviter les foules… Ces sorties week-end permettent ainsi de départager les prétendants au titre de La Guenille d’or.

Et ce week-end de fin de saison alors ? Et bien, c’est un mélange d’un peu tout cela :

Cette année il avait lieu à la Pasquette, une petite maison au milieu d’un gigantesque pré bordé d’arbres située entre Grenoble et Marseille (oui, j’ai beaucoup dormi pendant le trajet).

Certains sont arrivés dès le vendredi soir, c’est ce que nous comptions faire pour prendre les meilleurs emplacements de camping. Or, les affaires n’étant toujours pas prêtes à 23h, nous nous sommes résolus à partir le samedi à l’aube (9h30).

A la même heure, la Pasquette s’éveille. Les travestis vont se raser, les stripteaseuses sont rhabillées, les traversins sont écrasés, les amoureux sont fatigués… C’est en tout cas ce nous imaginons dans l’habitacle qu’une radio locale remplit. A notre grande déception, nous apprenons qu’il y eu juste des déjeunés avalés, des VTT regonflés, des topos de grimpe feuilletés, et une crique au bord d'une rivière réservée….

Commencent d’âpres négociations dans la voiture : grimpe versus baignade ? Anthony n’a pas touché un caillou depuis avril, je me vois plus faire le morse sur les galets… Seulement depuis 9 mois, ma force de persuasion a augmenté proportionnellement à mon tour de taille : nous nous garons sur le parking des gorges de la Méouge.

Descendus au bord de l’eau, nous commençons à scruter les gens. Il n’y a que des familles en slip de bain avec des glacières et plein d’enfants… on ne voit personne, quand soudain, en regardant plus attentivement : « Ah mais c’est vous ! Sans la doudoune et le bonnet, qu’est que ça te change ! Tu as des cheveux en fait ! Et même des vrais pieds, je les croyais en plastique…  ».  Je découvre que Geoffrey est brun, que Fabien a des yeux et que les bras d’Adèle ne sont pas en gore-tex.  Il n’y a que Didier qu’on reconnait parfaitement (souvenez-vous, au WEI…).

L’eau est glaciale mais le lieu idyllique. Le pique-nique s’éternise…jusqu’à ce que des bourrasques annonciatrices d’orage nous chassent. Bah, on sera à l’heure pour le goûter.

A la Pasquette, on tend les slacks autour de la table et on sort les Princes de Lu. Les enfants jouent avec les slacks tandis que les adultes mangent les Princes.

Ça donne soif, on commence l’apéro.

Maël arrive avec son vélo de voyage de Grenoble après deux Galibiers et un crochet par Turin. Puis grimpeurs et VTTistes rappliquent, puis l’orage aussi. Plus de temps à perdre, Laurent et Géraldine dressent un mât pour fixer une bâche au-dessus de la table, Geoffrey sert les ti-punch, Florian et Adèle tranchent les pastèques, Mathieu, Alex et Antho mettent le feu au BBQ… et découvrent alors qu’il y a 1281 saucisses et merguez Boudoudou à cuire.

Pas le choix, il faut aller au charbon : ils préparent un brasier d’enfer, les grillades s’enchainent à une cadence infernale, le BBQ est devenu une aciérie du XIXème, une fresque à la Zola. Mais les guenilles restent stoïques et bien que brulées au 4ème degré, ils continuent la besogne. Lors des moments de répits, ils discutent même du conflit syrien et du rôle que pourraient jouer les Guenilles dans sa résolution. C’est alors que Didier arrive :  «Euuuh, les merguez de toute façon ça se mange cramé sinon, ça n’a pas de goût ». La situation bascule, Mathieu se dresse, les yeux exorbités, « QUOI ? C’est parce que tu n’as jamais mangé de bonnes merguez ! » -- « Si Monsieur, je connais de bonnes merguez, avec des épices et tout » -- «  La bonne merguez ce n’est pas gras et c’est gouteux, M, NL ~!! » – « …Ü!V~ ! », lui répond Didier -- « ÝééX•N !», réplique Mat -- « Üòùó•†{ !! », rétorque Didier -- « õö‘…,, ! »…

Sous la bâche aussi les conversations s’élèvent : « Nirvana, c’est indétrônable, même dans 50 ans, ça n’aura pas pris une ride! » -- « Ben les Rolling Stones aussi ! »… La musique montent, les corps ondulent, le préau se transforme en boite de nuit. Seul Fabien pleure la fin de cette saison d’hiver, tout en affirmant à qui voulait bien l’entendre qu’il est allergique aux graminées. Les enfants, eux, ont démarré une contre-soirée pour faire griller leurs chamallows.

Les heures passent, et, comme des névés de fin de saison sous un soleil printanier, les guenilles disparaissent petit à petit.

Le lendemain, les déjeunés sont avalés, les VTT sont regonflés, les topos de grimpe sont feuilletés, tout le monde est fin prêt.

 

On part aux gorges d’Agnielles, qui se situent à côté d’un site d’escalade. Les grimpeurs filent s’accrocher aux rochers comme des huîtres colorées. Les VTTistes doivent les rejoindre en fin d’après-midi pour le retour, tous ? Tous… sauf un, Maël a insisté pour que Jonathan le dépose aux gorges de la Méouge. Jonathan n’a rien pu faire, il n’en démordait pas. Croyait-il dur comme fer qu’il nous trouverait là-bas, ou bien saisissait-il juste l’occasion de gagner des points pour la prochaine guenille d’or ? On s’interroge encore. Une chose est sûre, la prochaine saison est prometteuse.

AP/BS (avec un peu de mauvaise foie)

 

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