La combe mesdames ou plutôt messieurs … ?!

le 23 février 2018 , par Bernard NGUYEN , 1020 vues

Samedi 11h décollage de Grenoble sous une pluie torrentielle direction la cabane de la combe Madame pour un weekend 100% mémés …

C’est une grosse connerie là… on l’a dit mais …  bah évidemment on le fait quand même !

L’élément aquatique se déchaine furieusement pendant la montée et la forêt ruisselante rutile dans son habit de mousse verdoyante … (hum hum...)

Après 700 m de portage, l’arrivée à la cabane est salvatrice : on quitte les combinaisons de plongée archi trempax pour sortir les doudounes et là personne, juste la sérénité absolue de la montagne et le doux murmure du ruisseau … l’espoir est grand pour demain la pluie commence peu à peu à se transformer en neige ….

Après 1h de tentative vaine pour allumer le feu, il faut savoir renoncer : l’étincelle trop fragile n’a pas eu raison d’un âtre outrageusement insensible à nos chants incantatoires (« allumer le feuuuuuuuuuu et voir grandir la flamme de … »)

Qu’importe il fait trop chaud dedans il est temps de prendre l’apéro dehors !

La nuit rafraichissante tombe bientôt sur le vallon isolé, c’est l’heure d’aller au lit les mémés (ou les pépés vu les mutations opérées pendant la montée …)

 (Et putain ça pèle quand même graaaaaave dans une cabane humide et pas chauffée !!)

Lendemain matin une brume épaisse recouvre la combe … tous ces efforts pour une visi quasi nulle ??

Et là Saint Rémi pousse la porte de la cabane (Rémi : skieur inconnu / habite à Chambéry / sosie de Martin Fourcade … ah oui …. QUAND MEME !!!!) Il nous apporte des croissants (bah ouais les mecs bien ça n’existe pas que dans les films héhé…) et surtout … il nous fait la trace de montée !! (en vrai on l’a surtout beaucoup aimé quand il a fait la trace parce que là en raquettes on va grave en chier)

Début de la montée vers le Rocher Blanc dans une neige toute fraiche, la brume se dissipe peu à peu des chamois nous observent de loin, l’ambiance est féérique.

Bon après restons calmes les 35km de distance pour atteindre le sommet c’est moins féérique et franchement un peu long mais l’idylle va reprendre bien vite au sommet … la vue est fantastique à 2900m on reste un long moment à contempler les yeux dans la vague le Mont Blanc, le Cervin, les aiguilles d’Arves et tant d’autres sommets inconnus mais tout aussi fascinants …

Et puis la suite vous la connaissez 30 cm de peuf, un décor de ouf, une looooongue descente alors chut … maintenant c’est juste le moment de rider et d’écouter à demi transcendées les ailes du silence qui volent sur la neige immaculée.

Beardy Ina – Beardy Cécile