[CR de Sortie] 3Asup : ça crie et vole SEC à Orpierre.

le 6 mai 2017 , par Jean-Louis VIDEAU , 924 vues

Arnaud, Stéphane et moi, nous devions partir sur l’aiguille du Tour et enchainer sur l’aiguille de Purtscheller. Les conditions nivologiques ce weekend ne nous ont pas vraiment inspirées.

Nous sommes donc partis en direction du Sud à Orpierre.

1er jour :


Nous sommes arrivés vers 14h. Nous nous sommes donc dirigés vers le secteur du « quatre heures ». Nous avons commencé dans un 5b+…. Pour certains (Arnaud et Stéphane) c’était la deuxième sortie de l’année sur rocher et pour d’autre (moi) c’était la première.

Reprendre la grimpe à Orpierre, comment dire ? Cela te remet direct à ta place. On a bien galéré à les sortir les 5b, 5a ,5b+….

Pendant cette lutte, une dame interpelle Arnaud :
«  Vous êtes bien dans la 5c+ et à côté c’est la 6a?.... »
« Non, on est dans la 5b+ et à côté c’est 5C »
« A bon, faites voir votre Topo »

Effectivement, les voies ont pris une cotation entre le topo de Gilles et celui de la Madame. Gilles ton topo est « HAS BEEN », je n’ose même pas demander le topo à Guirado. Je vois déjà le 5b+ devenir un « escalier évident » et le 5a un « ascenseur sans intérêt ».

Bref nous avons bien luttés … et nous n’étions pas fiers. Arnaud a bien essayé de sortir quelques cris pour impressionner deux grimpeuses. Mais que voulez-vous ?!

Nous sommes arrivés au camping. On s’est fait une petite soirée Disco Funky sur Alpe 1 

2ème jour :


Le lendemain après une bonne nuit de sommeil bien chaude dans mon duvet -28 °C pour moi et une nuit bien glaciale pour Arnaud dans son drap de soie +15°C ☺ . 
Nous sommes repartis en direction du dièdre sud a priori sur le papier pas de problème 7 longueurs 5C, 5B, 5B, 5C, 5B, 5B, 5B. Normalement à porter de main pour les grands grimpeurs que nous sommes.

5c : Démarrage à froid dans le 5C, je rappelle à ceux qui n’ont pas bien suivi. Nous avons lutté dans du 5B+ hier…. Donc le démarrage est plutôt brutal. Ça couine, mais ça finit par sortir au bout d’une heure……. 
« Bon les gars on a fait 15m… On a pas le cul sorti des ronces »

5b : Le fameux dièdre… 5b mais totalement hors sujet il vaut facilement un 5c tellement c’est patiné.

5b : Enfin un truc un peu sympa

5c : Il passe même si le vent souffle en rafale. Sur une dalle, ce n’est vraiment pas tip top.  Stéphane m’assurait pour la première fois. Il avait tendance à un peu trop tenir sec donc il a pris quelques « Du MOUUUUUUUUUUUUUUUUUU.. »

5b : Jolie traversée et pour une fois ok avec la cotation. Rocher pas patiné mais celui qui fait mal sous les doigts et dont tu es certain qu’il tient .

5b : J’étais à ma 5ème longueur en tête j’arrive à deux dégaines de la fin mais je n’arrive pas à la sortir. J’étais trop carbonisé. Je redescends sur la plateforme super confort. Et passe la main à Arnaud qui se charge de la sortir.

5b : Arnaud sort la 5b. Il y a un pas qui se cote plutôt 5c  que 5b… bref ça sort et nous voilà au sommet.

Les pieds sont en feu. Nous y avons passé 6 h… Bref pas de commentaire, on a bien guenillé mais on a surtout bien rigolé.
Repas en haut et on redescend. Arnaud paye une tournée pour l’exploit et une deuxième pour oublier comment nous étions bien mauvais☺.
On arrive au camping, la pluie n’arrive pas. Cela sera soirée ballade sur Alpe 1  ahahah.

3ème jour :

“ Hey huguette, tu vas rire, il a neigé”

“ T’es sérieuuux!!!”

Le réveil se fait sous une couche de neige…. On s’y attendait pas vraiment. On décide d’attendre que les parois sèchent un peu. Puis on trace la glace direction une grande voie dans le secteur de Ascle Pillier ouest. Avec pour objectif la voie “Le maître de la danse” en référence à la ballerine que je suis. Deux raisons pour le choix de cette voie. La fausse,  Stéphanette voulait maniper en grande voie. La vraie, on a tellement guenillé dans le dièdre que l’on s’est dit qu’il fallait mieux faire un truc tranquille Emile.

Mais pas de chance, il y a déjà du monde et Arnaud pas très patient propose de repartir faire de la falaise. Mais sur le chemin du retour nous tombons sur les grandes voies de Adrech Gauche. Stéphane se lance en tête sur “Interdit au Public” puis nous changeons sur  la voie “Massacre à la débroussailleuse” …. A ce moment le drame se produit…. Mon téléphone fait un vol de 40 m avec rebond sur la paroi, se sépare en trois parties et disparaît. 
Le temps d’une petite prière et nous repartons en direction du sommet. Stephane enchaîne et déroule. Il a du grippe aux pieds. Il sort la belle dalle qui ferait rêver Gilles.

De retour en bas de la voie nous partons à la recherche du téléphone.  Arnaud retrouve le téléphone sans la batterie et la coque arrière mais quasiment intact. Un espoir est né. Après un peu de recherche Stéphane retrouve la coque arrière. Il ne reste plus que la batterie….Et là le miracle, on retrouve la batterie (je vous rappelle que nous sommes au pied de la voie “Massacre à la débroussailleuse”). Je rassemble le tout et j’appuie sur le bouton pour démarrer et le téléphone redémarre…. INCROYABLE ces NOKIA. Faut dire ils ont des gènes du 3310 qui était indestructible.

C’est le moment de rentrer. Une petite bière, quelques tranches de saussback, des cacahuètes, et le  Jumpy redémarre direction Grenoble. Bien sûr comme à la bonne habitude nous avons fait péter les boomers du Jumpy grâce Stéphane

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