couloir N au pic Coutet : sortie autonome des 3A+

le 26 janvier 2017 , par Jean-Louis VIDEAU , 1228 vues

Texte :
« Départ du parking, de nuit, vers 7h30 à La Souille. C’est les vacances, pas la peine de partir trop tôt… et il n’y a pas un chat. Le trajet jusqu’à Rafiodur réchauffe. Il y a de la glace partout, sous Jean Collet, sous le Lac Blanc, et surtout sur le chemin. Un chamois engourdi par l’hiver nous regarde passer de très près sur la montée au Lac Blanc. Les crampons deviennent nécessaires vers 1900 environ. Vu d’en bas, le couloir est impressionnant, en particulier le cône qui mène à l’entrée de l’étroiture. Cette première partie de l’ascension, avec la montée depuis le parking dans les pattes, fait bien travailler la cage thoracique. La neige est très variable : elle alterne de manière irrégulière, mais franche, entre très dure et « sucre en poudre » peu cohésif. Un piolet traction pour la première et un piolet droit pour la seconde s’avèrent utiles. Vers 2600, la neige se raréfie franchement pour laisser la place à un ressaut rocheux, lisse, couvert d’une fine couche de glace. Un coinceur et une sangle permettent de protéger le passage, qui sera en mixte, tendance dry tooling. Ensuite, la pente se raidit mais il suffit de tracer jusqu’à l’arête sommitale. Un léger spindrift commence déjà à remplir nos traces de montée. 
Petite forme ce jour-là, ou choc de retrouver d’un coup le soleil sur l’arête : nous progressons sur la fin comme des tortues, jusqu’à pouvoir dévorer un pique-nique au sommet vers 14h, et profiter de quelques minutes de soleil.
Descente ensuite dans la soupe aux cailloux jusqu’au col de Freydane, puis retour à notre rythme jusqu’au parking (comprendre : arrivée de nuit à la voiture!). »
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