2 jours de guenillages - jusqu'au bout on Ecrins le pire !

le 26 mai 2016 , par Etienne VINCENT , 1940 vues

La météo s'annonçait pas top, mais une annonce sur notre liste de diffusion a permis de trouver des volontaires pour 3 jours de raid dans les écrins. Qui regarde trop la météo reste au bistrot !

répondent présents :

Rama le skieur : ça fait un moment qu'on doit se faire une sortie ensemble.

Olivier, en split : il devait aller au mont rose avec un guide, celui-ci a annulé (ça aurait du nous mettre la puce à l'oreille)

Alex, qui se laisse convaincre jeudi soir (tu verras ce sera cool !)

Bernie, qui finalement sent venir le gros guenillage, et qui prétexte une trop grosse fatigue pour venir (ça aussi ça aurait du nous mettre la puce à l'oreille)

 Au début, on part sur une un pseudo tour de la Meije en montant par la benne de la grave pour rallier le promontoire en j1, la traversée jusqu'à l'aigle en j2, la meije orientale en j3.

La veille on se rend compte que c'est jour de derby à la grave, et que la benne ne pourra nous monter qu'en fin de matinée. On change donc de plan.

Le nouveau programme est ambitieux : Le tour de la pointe du Vallon des Etages

j1 la bérarde – refuge du Pigeonnier par le col du chardon,

j2 traversée vers la Lavey via le col des Rouies (summit possible),

j3 tête des Fétoules pour conclure.

Ça commence mal, olivier nous fait le coup de la panne de réveil. Le temps de poser une voiture à Champhorant, de boire un café au centre alpin, on est au départ vers 9h ce samedi matin.

Après une bonne heure on aperçoit le glacier à remonter.

 

Ça se passe bien au début. Vers 2800 on tombe sur une barrière de sérac qu'il faut franchir.

 

 On est sur le coté, on regarde le pont de neige, à gauche sur la photo, on a pas envie d'aller dessus.

Du coup on choisit la rive gauche, mais dans de grosses accumulations (notre versant est nord, les jours passé fort vent de sud chargé de sable).

Rama et Alex se font peur en mettant le pied dans une grosse crevasse.

Comme Pierrot n'est pas avec nous, c'est moi qui me retrouve finalement au ramping/nage pour tracer ces 50m bien raides. On perd 2h dans l'histoire.

 

Le col est franchit à 17h (3h de retard sur l'horaire). La descente n'est pas fameuse.

Rama sous le col bien raide, béton avec boulettes, pas vraiment sympa à rider

Après une longue traversée à droite, il nous faut franchir un collu. Le manteau neigeux est pourri sur toute son épaisseur, c'est raide. Petite séance de dry tooling en rauqtte histoire de se faire un peu peur, puis traversée expo. Le refuge est rejoint. Il est 20h.

 

Après 11h de rando, on expédie la soirée dans ce refuge confortable. Poël avec bois, gaz, vaisselle, couettes. Le temps de faire fondre de la neige pour l'eau, de manger, il est 22h30 quand on va se coucher.

 A 5h30 personne ne bouge au son du réveil. Une heur plus tard on émerge, pour sortir du refuge vers 8h.

Premier constat : le mauvais temps est bien là. On distingue une partie des Rouies sous les nuages, mais la neige tombe, le vent de sud soufle bien fort.

Il se dégradera pendant toute la montée.

Sur le plateau des Rouies on se retrouve en pleine tempête. De temps en temps il est même difficile de voir ses pieds. Commence alors une longue pérégrination dan la tempête. 50 pas, pointage GPS, etc.

Après un bon moment (le moral des troupes n'est pas élevé, les températures glaciales), on arrive à trouver le col des rouies et la descente.

On a abandonné depuis longtemps l'option traversée vers la Lavey.

Encore un petit coup de stress pour trouver le couloir au bas du glacier et on retrouve le vallon de la veille.

Descente j2 vue depuis la montée j1, le mauvais temps en moins.

Rama est devant. Petit Guenillage (le torrent ne passe pas direct). On remonte pour retrouver nos traces de la veille en rive gauche. Il aurait été possible de suivre des traces en rive droite.

Bien nous en a pris. Une purge se déclenche en face et vient balayer la trace de la rive droite.

Sous la pluie on retrouve le plat au niveau du refuge du carrelet. J'allume mon téléphone pour avertir le refuge de la Lavey du fait que l'on ne passera finalement pas chez eux. Ils ont déjà contacté les CRS. On donne à ceux-ci notre position, en leur précisant que nous rentrons sur La Bérarde.

Il est 18 h au parking.

On s'est mis 21 h de rando en 2 jours. Les 4 participants à ce mini raid le finissent bien fourbus !

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