Ils voulaient de la powpow, mais ils n’ont rien vu

le 14 janvier 2024 , par Jonathan TAHAR , 112 vues

L’équipe : Willy, Carole, Garry, Guillaume, Julien, Vincent et moi-même, Jonathan

Le samedi 6 janvier s’annonce encore neigeux et nuageux en altitude, mais la météo prévoit une petite fenêtre dans la matinée. À l’initiative de Willy, objectif cime de la Jasse ou col de l’Aigleton. Bonne surprise, la route est ouverte, bien recouverte, accessible jusqu’à 1200 et, et… presque personne. ??

Cinq splitboards, 2 paires de skis s’élancent alors joyeusement sur la route, sous un léger grésil, sans vent. La couche de neige fraîche s’épaissit, le border cross promet. Tout se passe bien sauf pour Julien qui botte sévère. Ce ne sont plus des skis, mais des ancres ! Après beaucoup d’énergie dépensée, il reviendra dans la course, les peaux plus froides et moins collantes.

À la sortie de la forêt, encadrant et apprentis encadrants (Guillaume et Gary) prennent la décision d’aller au col de l’Aigleton. Ça tombe bien, pas de trace, éclaircie, le soleil n’est pas loin, les spatules frémissent, il faut tracer, trop bien.

Mais l’éclaircie est de courte durée, en attaquant la montée au col, le jour blanc gagne du terrain, voire, les nuages nous tombent sur la tête. Il faut tracer dans un relief parfois incertain, la neige tombe, le vent force un peu, on prend de la distance, on arrive en haut, le vent est plus fort, on a pas envie de traîner, transition (après quelques guenillages depuis que je me suis mis au split, grâce à Jésus, j’arrive à assembler les deux morceaux sans galères et perte de temps). Top départ, un par un, Garry ferme la marche.

Mais on ne voit plus grand-chose, c’est-à-dire que du blanc. Heureusement, on est des bons, on va se fier notre proprioception; pour les non-latinistes c’est peu comme « Inception », un rêve dans un rêve (de virages dans la poudreuse). Gary se fait attendre, on l’appelle, il répond. Problème de fix. Ce sera pour lui un peu l’Expédition avec ses Union. Et comme on ne voit pas vraiment le relief, la descente n’est pas un long fleuve tranquille. Les arrêts sont signes de déchaussage (pour les surfeurs), un vrai plaisir pour les abdo-fessiers et pour Gary et son strap qui rebique.

C’est tout de même un peu laborieux tout ça.

Bon, heureusement, arrivés à la forêt on y voit de nouveau, le border cross passe vraiment bien. Et puis c’est fini, il ne reste plus qu’à trouver un bar dans le coin pour bien finir, et Willy à cela sous le coude, un p’tit bar de village, bien improbable.