On achève bien les chevaux

le 4 février 2016 , par Laurent THOVISTE , 1541 vues

Nostalgie, nostalgie quand tu nous tiens.

Depuis tout petit de son Rumilly natal, Vlad admire les grands sommets beaugus. On le comprend. Trélod, Arcalod, grand Colombier, Mont d'Armenaz ... À coté, l'Himalaya c'est de la montagne à vache. Là, on est dans du sérieux.

Mais le Vlad est partageur. Les Bauges ça se fait entre potes et potines. On est donc là tous les 7 ce dimanche matin (en fait, nous, on est 7 mais les autres qu'est ce qu'ils sont nombreux ... c'est tendance les Bauges).

Bon let me introduce the team 

Pierrot le lyonnais, pas fatigué des conditions de merde du Pertuis, il est venu chercher la poudre avec de vrais riders. Bon pas sûr qu'il ait tout compris. Il arrive avec des aiguilles à tricoter à la place des bâtons. Ben Pierrot qu'est-ce qui se passe ? Ah ben Vlad il m'a dit qu'on faisait le pan du rideau alors, j'ai pris de quoi tricoter. Bon, c'est un lyonnais.

Jonathan : tout heureux, le Jonathan vient de découvrir les MSR. Il vole sur la neige. Ah ouais c'est bien des vraies raquettes. Et puis c'est léger. Et puis ça accroche bien. On dirait une vierge qui vit ses premiers amours, le Jonathan.

Cécile "où j'ai mis mon sac" Rosset. Pas réveillée, la Cécile, elle se retourne toutes les deux minutes pour voir si elle n'a pas oublié son sac. Mais non, ma grande, il est sur ton dos. Vous l'avez traumatisée ou quoi ?

Emmanuelle : encore une skieuse. L'air de rien elle trace pour te mettre minable et te faire sentir que t'es vraiment pitoyable avec ton gros truc qui dépasse dans le dos.

Michaël : le seul type normal de cette sortie (en plus il trouve que mes itinéraires en forêt ça le fait). Un mec bien quoi.

Moi : comme dirait Vlad Lolo t'es pas exceptionnel aujourd'hui. Tu parles. Je crache mes poumons, oui. Première sortie de l'année avec tous ces riders ultra préparés on sent les muscles frémir sous leurs combinaisons. Ouch !

Bon c'est pas tout, on est sur un site de montagne vous voulez savoir où on a été, comment était la neige tout ça, tout ça.

Alors voilà, d'abord y'a de la neige. C'est peut être un détail pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. On chemine longuement dans la forêt par un joli petit chemin champêtre jusque vers 1400m. Là, 2 options s'offrent à nous : Ouest à l'ombre et pas décaillée, Nord Est au soleil avec de la bonne transfo. J'use de mon autorité naturelle pour embarquer tout le monde au soleil. Les sorties "gla gla" c'est pour Matt et Antoine, nous on est là pour bronzer.

 

J'ai repéré un passage dans la forêt de mélèzes qui semble pouvoir passer. Bien sûr, Pierrot comme d'hab n'est pas d'accord. Mais je le fais taire rapidement avec l'aide de Mickaël (j'ai déjà dit que c'était un gars bien !) et nous voilà partis. Ça chauffe et ça chambre dès qu'on passe près d'un arbre. "Alors Lolo, on va descendre où" ? N'empêche que la neige n'est pas mal. Elle chauffe un peu mais à la descente ça a l'air bien bon. Finalement avec grand peine, la faute à mon grand âge, nous parvenons au sommet de la combe aux chevaux (la mal nommée on n'a pas vu les chevaux). Et là je ne vous dis pas. Une terrasse comme ça, c'est pas le top ?

 

Après un casse-croute où on apprend qu'Emmanuelle mange des petites tomates en plein hiver et du crunch à l'huile de palme, où Pierrot préfère demander qu'on lui prête un couteau plutôt que d'ouvrir la poche de son sac et où Vlad nous raconte ses premiers amours à Rumilly, nous entamons la fabuleuse descente dans une neige de rêve à travers les mélèzes. 

 

Bon d'accord, je reconnais. Plus facile de trouver le chemin d'en bas que d'en haut. Après un léger travail de bucheronnage, on finit par trouver une trouée et à enchaîner de la courbe à mach 10 (sauf les skieuses mais bon chacun son truc).

Retour au point de départ mais pas fin. Car il faut maintenant remonter 300 mètres pour basculer dans la combre nord de la montagne de la Lanche et redescendre sur les chalets bottiers, histoire de voir du pays. Ce n'est pas tous les jours qu'on vient dans les Bauges hein ? Presque on a pensé enchaîner le Grand Parra. Mais non. Une fois le col atteint plein les bottes. Pierrot, Jon et Emma tentent de faire illusion en montant une centaine de mètres pendant que Vlad épuisé se laisse tomber sur la neige (preuve)

Dans la combe nord on réussit quelques belles courbes. Derniers instants de plaisir la forêt est en neige dure pas très agréable. Heureusement, c'est large. On finit tous quand même par embrasser un ou deux arbres mention spéciale pour Jonathan qui nous fait un looping chassé coincé je lance ma board contre les troncs.

On se retrouve comme toute bonne guenille au bar d'école où il n'y avait pas d'écolières et à temps pour larguer le lyonnais à Montmélian pour qu'il prenne son train.

Une bien belle journée, vive les Bauges et viva mr président.

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