Sejour escalade Terrain Aventure dans les Calanques en mobilité douce

le 28 octobre 2022 , par Arnaud PASQUER , 366 vues

Séjour Calanques du 3 au 6 octobre 2022 (texte : Francis)

Nous avons été 3 à répondre à l’invitation alléchante d’Arnaud à venir grimper dans les Calanques : Françoise, Joseph (Jo) et Francis.

Nous nous retrouvons comme convenu à la gare de Marseille St Charles et filons en voiture à travers Marseille et son agitation légendaire en direction de Cassis, sous un soleil légèrement voilé.

La voiture est laissée au parking réservé aux clients de l’auberge de jeunesse de la Fontasse, notre camp de base.

Après un contrôle rigoureux du matériel d’escalade collectif et individuel par Arnaud les charges sont réparties et à midi nous débutons la rando pour accéder à l’auberge. Les sacs sont lourds , certain(e)s ont en plus un « sac à ventre ». Il faut dire que l’auberge n’offre que peu de prestations (pas d’eau chaude, de douches, de repas préparés, juste une petite épicerie avec un choix réduit). Nous sommes donc en quasi autonomie alimentaire pour 4 jours.

Le chemin est caillouteux et le soleil tape mais après 30 mn de montée nous arrivons à l’auberge. Nous nous délestons, avalons rapidement le casse-croute de midi et dévalons le vallon qui mène à En Vau, sans doute la plus belle des Calanques (mais pas la moins fréquentée, y compris en cette période).

Le programme concocté par Arnaud prévoyait la »Super Calanque » . mais au bout de la vire qui mène au rappel de départ Arnaud constate que 2 cordées sont sur le point d’attaquer la voie. Décision est donc prise de se « rabattre « sur la Calanque, voie classique de 1948.

Arnaud ouvre la voie avec Françoise, puis Jo et Francis. La cotation du départ, 4b sur rocher patiné, surprend. Tout au long du séjour on s’étonnera d’ailleurs de la valeur du 4 « ancien » des Calanques : il peut être, très facile, proche du 3, comme ressembler à un bon 5b !! Cela nous rendra méfiants.

La voie est superbe, très bien équipée, au dessus de l’eau et de plus, à l’ombre !! 3 belles longueurs plus tard nous sommes sur le plateau de Castelvieil. Redescente dans le vallon via un rappel proche du Trou du canon, superbe fenêtre sur la calanque de l’Oule. Soucieux d’économiser l’énergie en ces temps de sobriété nous cachons le matériel d’escalade à l’abri des regards et , allégés , c’est la remontée à la Fontasse où nous arrivons à la nuit. Dîner à base de soupe et du délicieux cake de Jo. Françoise est un peu fiévreuse, mais , sauf, Jo, nous étions tous un peu fiévreux juste avant le départ.

Mardi 4. Au réveil l’état de Françoise ne s’étant pas amélioré elle décide d’aller faire un test Covid à Cassis, test qui s’avèrera hélas positif et la conduira, la mort dans l’âme à nous abandonner et à repartir le jour même et subira, en plus, les difficultés de la SNCF à faire rouler ses trains…

C’est donc en formation cordée de 3 qu’Arnaud, après un petit cours au bord de l’eau sur les placements de coinceurs de tous types , attaque la voie de la Lionne, équipée de manière très, très aérée. La pose de protection est d’autant plus indispensable que le terrain est (très) raide et le départ à froid malcommode. Mais Arnaud maîtrise parfaitement l’affaire. Les 2 autres longueurs sont plus faciles et nous retrouvons rapidement le plateau de Castelvieil.
Pour remonter nous préférons emprunter « l’arête des garçons de café ». Jo attaque l’arête qui débute par un rocher à trous, dont l’un tellement gros qu’il traverse l’arête. La suite est assez aérienne puis beaucoup plus facile. Retour tranquille à la Fontasse.

Mercredi 5 : au programme 2 voies dans la calanque de l’Oule.

Départ (un peu) plus matinal pour gagner cette calanque un peu éloignée. On enjambe un reptile qui barre nonchalamment le chemin (vipère?), on visite l’abri Azéma situé au sommet de la falaise, face à la mer, et on descend un couloir terreux pour gagner les rappels. Arnaud, toujours soucieux de contribuer à l’entretien du « terrain de jeu »complète l’équipement de l’accès aux rappels par un bout de corde.

Le 1^er rappel s’achève en pleine paroi bien verticale, sans réelle prise de pieds , nous retrouvons donc à former une grappe de trois, suspendus aux goujons (nombreux). Belle ambiance, dans un cadre très sauvage malgré les bateaux de pêcheurs, de touristes et autres canoës qui bien qu’à 100 m, nous paraissent sur une autre planète..

Arnaud a jeté son dévolu sur Pépito, une voie récente de 2015, très raide, soutenue, très bien équipée. avec une section en 6a déversante qui use les bras. 3 longueurs plus tard, et un peu mal aux bras pour certain, nous nous retrouvons au départ des rappels. Après hésitation entre redescendre les rappels et remonter par une voie non équipée, ou aller se baigner à En Vau, c’est l’option bains de mer qui est retenue. Direction donc la plage ,via un raccourci bien pratique, pour quelques brasses dans une eau jugée glaciale sauf par Jo qui manifestement apprécie l’eau froide.

Remontée tranquille après s’être demandé s’il ne valait pas mieux remonter tout le matériel caché dans un buisson...La paresse aura eu raison de la sagesse….

Jeudi 6 octobre

Au programme , la Super-Calanque. Nous grimperons sur les traces du plus célèbre (avec G Rébuffat) grimpeur marseillais, Georges Livanos qui a ouvert cette voie en 1950.

A la récupération du matériel, on s’aperçoit que le buisson a été visité pendant la nuit, le sac de protection éventré et un des brins sectionné à 5m50 d’une extrémité. Un rongeur sans doute…

Après vérification soigneuse les cordes sont déclarées aptes et nous gagnons le pied de la voie, toujours dans cette ambiance très particulière de paddle, de canoës, de plongeurs, de nageurs sous nos pieds…

La aussi le départ en 5b patiné surprend et il nous a été impossible de résister à la tentation de tirer sur le spit….La dernière longueur, qui faisait rêver Arnaud depuis un certain temps est de toute beauté.

Avant de remonter dernier bain pour Jo et Arnaud.

On refait les sacs à l’auberge, puis retour au parking, dernier verre place Castellane et Arnaud et Jo prennent le métro pour la gare. Ils arriveront tard à Grenoble, le train prévu ayant été supprimé.

En résumé un superbe séjour, instructif, dans une excellente ambiance, des voies et un cadre superbes et le regret que Françoise n’ait pu rester jusqu’au bout.

Prochaine sortie calanques en mobilité douce : le 1er Décembre