La recette du bon-topo nappé à la poussière

le 20 juillet 2022 , par Pierre-Yves KERBRAT , 657 vues

Pour un bon-topo vélo de montagne, il faut plusieurs ingrédients bien dosés. Les quantités sont très importantes au risque de devenir indigeste.
Celui de dimanche en a regroupé pas mal et il est en train de devenir une classique du CAFGO.

Avant toute chose, pour réussir la recette du bon-topo, il faut trouver un bon petit groupe de vtteux (entre 5 et 8 semble être la bonne dose mais à adapter à l'envie de chacun). Il faut ensuite une bonne fenêtre météo (un jour de quasi canicule sur Grenoble étant plutôt propice à l'échapée en montagne).

Ensuite, la partie compliquée commence. Et c'est la où le talent du topoteur est important car il faut bien doser toutes les parties. Pour prendre du plaisir à la descente il faut déjà trouver les bonnes montées : peu ou beaucoup de dénivelé, sur route, sur piste ou sur sentier, raide ou pas trop, avec ou sans portage ....

Plus la descente est bonne et/ou les paysages sont beaux et plus il sera possible de mettre de la montée bien lourde qui pèse sur l'estomac.
Mais attention tout de même, les convives ne connaissent pas forcément la descente et donc ne peuvent pas savoir si la montée vaut le coup. Il convient de les tenir en haleine pour ne pas risquer la mutinerie.

Ce dimanche, le bon-topo concocté par Yannick était très réussi. Un peu plus de 7h de cuisson à petit feu pour ce bon-topo savoyard du côté de St Sorlin d'Arves avec un départ sur les coups de 9h15.
Pour bien attendrir les jambes, une petite ascension du col de la Croix de Fer en mode routeux juste après le passage du Tour de France qui a laissé de la lecture sur la route (ça a le mérite de nous distraire). Une fois bien échauffé, il ne faut absolument jamais laisser reposer le cuisseau de vtt-eux. Une bonne pistasse bien raide fera bien l'affaire jusqu'au col des Tufs. Certains cuisseaux de vtteux moins vigoureux (surtout en période de canicule) seront à point avant les autres (ça se voit facilement, ils marchent à côté du vélo).

Ensuite, une fois les cuisseaux à point, il faut maintenir un niveau d'exercice important (mais moindre) avec si possible des paysages à couper le souffle comme une traversée de plateaux avec de magnifiques lacs (comme les Lacs Bramant et lac Blanc, ...). Le vtteux est un peu con, ca suffit à lui faire oublier ses douleurs. Mais pour finir la cuisson, il faut un nouvel apport de sang dans les cuisseaux et une petite montée en pédalage/poussage/portage jusqu'au glacier de St Sorlin est idéale pour ca.

A ce moment, le vtt-eux est bien cuit et il convient de le laisser reposer. D'abord en altitude sans bouger, puis par alternance de descentes et de montées. Dans les descentes, il convient de bien taper le cuisseau de vtteux tel un ormeau avec un sentier bien cassant entre le col Nord des Lacs et les chalets de la Balme puis il faut bien laisser aérer sur les pistes de la station de St Sorlin (Mottes O Raide) pour un bon nappage à la poussière.

Si vous avez bien suivi toutes ces étapes, vous ne pouvez pas rater votre bon-topo nappé à la poussière. Demandez à Yannick, Thomas, Vincent, Jonathan, Alain et Olivier si ils ont apprécié